Réseau vasculaire et nerveux et macrophages méningés de la pie-mère

Les méninges contiennent un vaste réseau vasculaire et nerveux et sont hautement surveillées par les macrophages méningés (voir "En savoir plus" ci-dessous), dans les lobes et les sinus principaux du cerveau, afin de maintenir l'intégrité de ce dernier. Ici on peut observer la façon dont se projette la plus pronfonde des méninges, la pie-mère, autour du cerveau chez la souris .Les vaisseaux sanguins apparaissent en cyan et les macrophages (cellules immunitaires) en rouge et jaune. En bleu, on peut visualiser le complexe majeur d'histocompatibilité de classe II (ou CMH-II), une molécule retrouvée notamment à la surface des macrophages. Ici, six jours après l'injection périphérique, le virus de la méningite (LCMV) a activé les cellules immunitaires, notamment les macrophages, autour des vaisseaux sanguins dans les méninges. Les macrophages ont boqué la propagation du virus, empêchant l'apparition de la maladie.

©Rejane Rua/Inserm.licence CC-BY-NC 4.0 international

En savoir plus :
Les réponses immunitaires dans le cerveau sont cruciales pour empêcher le développement des neuroinfections microbiennes. Si la plupart des études à ce sujet se sont concentrées sur la contribution des cellules immunitaires localisées au sein du cerveau lui-même, une équipe de chercheur.euse.s de l'Inserm.s’intéresse, elle, aux barrières localisées à la surface du cerveau : les méninges. En effet, le cerveau est enveloppé de ces membranes - dont les propriétés ne sont pas encore parfaitement connues - qui contiennent un vaste réseau de cellules immunitaires,les macrophages, juxtaposés aux vaisseaux sanguins. Ces macrophages sont ainsi positionnés de manière idéale pour détecter les microbes transportés par le sang, avant qu’ils n'envahissent le cerveau. Dans une étude parue en 2022 dans Immunity, l'équipe a cherché à comprendre le rôle de ces macrophages dans la protection du cerveau en étudiant leur comportement. Ils ont combiné ainsi plusieurs approches (transcriptomique, cytométrie et imagerie notamment) pour analyser les macrophages suite à des injections périphériques de stimuli microbiens, tels que le virus de la méningite (lymphocytic choriomeningitis virus LCMV). Leurs observations révèlent que les macrophages des méninges peuvent efficacement répondre à ces agents : l'injection périphérique du virus LCMV n’entraînerait généralement pas de méningite car le virus est rapidement éliminé par les macrophages avant d’avoir créé des dommages. En revanche, lorsque les macrophages sont absents ou rendus inopérants, une méningite fatale se développe. Ces résultats suggèrent que les macrophages méningés protègeraient des neuroinfections virales en les détectant et en activant un programme antimicrobien, se plaçant alors en gardiens de l’intégrité du cerveau.
doi.org/10.1016/j.immuni.2022.10.005

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Taken on: December 1, 2022

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