Ludwig Richter. 1803-1884. Dresde Landscape with rainbow.
(Bohemian pastoral landscape) 1841.
Dresde. Gemälde Galerie Neue Meister. Albertinum.
Le peintre représente le Romantisme-Biedermeier. Un romantisme qualifié de petit bourgeois par "les esprits d'avant garde". Les thèmes et l'esprit de cette école sont romantiques (paysages, vie privée) mais la manière de peintre est classique : le dessin est bien fini, soigné. Rien à voir avec le romantisme d'un Delacroix ou de Karl Spitzweg. Ami de Koch et Carolsfeld
The painter represents the Romanticism-Biedermeier. A romanticism qualified as a petty bourgeois by "avant-garde spirits". The themes and spirit of this school are romantic (landscapes, privacy) but the way of painter is classic: the drawing is well finished, neat. Nothing to do with the romanticism of a Delacroix or Karl Spitzweg. Friend of Koch and Carolsfeld
L'ART MIROIR DES VALEURS D'UNE SOCIETE (2)
L'art, la peinture en particulier, est un reflet des valeurs spirituelles et morales d'une société. Un miroir de ses conceptions du monde, de ses aspirations, de ses craintes, de ses interrogations sur la destinée de l'homme, des sociétés, de l'univers.
La peinture Egyptienne permet d'apercevoir les croyances de ce peuple à son époque. On y voit clairement le reflet d' une société bien équilibrée, également partagée entre un amour de la vie quotidienne, celle du peuple et celle des élites, et des espérances concernant l'au delà. Espérances qui, contrairement à ce qui a été écrit, n'étaient pas réservées au Pharaon. On y lit l'existence d'une société relativement libre, où la femme est très présente, égale de l'homme dans toutes les classes de la société. Sans entrer dans les détails, l'art des civilisations de la Mésopotamie, à la même époque, ne présente pas les mêmes caractéristiques.
L'art des lettrés chinois est un reflet des conceptions du monde taoïstes et confucianistes. Il est significatif que dans d'immenses paysages, l'homme y est toujours présenté comme une créature agissante, pensante, mais presque insignifiante. Un être parmi les Dix mille Êtres. Le commandement premier est de ne pas troubler l'harmonie de l'Univers. Il est clair aussi que cet art ne reflète pas les valeurs de la société chinoise dans son ensemble mais d'une petite minorité.
L'Art hindouiste exprime l'extraordinaire complexité, la profondeur, des interrogations philosophiques et religieuses qui caractérise la civilisation indienne. On y voit clairement que l'une des idées essentielles de la spiritualité hindoue est que la vérité à des visages multiples, et même apparemment contraires. L'homme tient dans l'univers une place éminente, mais il reste une créature parmi d'autres, au sein d'un univers complexe qui le dépasse beaucoup, dans le temps comme dans l'espace.
L'Art de l'Antiquité Grecque et Romaine donne l'image d'une société équilibrée mais où l'humain a pris beaucoup d'importance. L'Homme domine clairement un monde où il vit sa vie, mais cependant toujours à condition de se tenir à distance des Dieux, tout en les honorant. On n'aperçoit pas en Grèce ou Rome, à la différence de l' Egypte, de grandes espérances métaphysiques. La Vie c'est la vie, puis la mort. Point.
L'Art, la peinture en particulier, montre que pendant Mille Cinq Cent ans (500-1500) l'Europe a construit sa société sur les fondements de la spiritualité et de la morale catholique et orthodoxe. 1500 ans cela constitue des racines. Ces racines peuvent être totalement oubliées, si l'élite le veut. Et elle le veut. Au Proche Orient absolument rien n'a subsisté, après les invasions musulmanes, d'une domination de la civilisation gréco-romaine qui avait pourtant duré, elle aussi, plus de mille ans. Mais les racines, profondes, au Proche Orient étaient sémitiques pas indo-européennes. La Grèce et Rome n'étaient qu'une greffe superficielle.
La peinture des Pays Bas du Nord, protestants, met en évidence l'existence d'une rupture très claire, et très rapide, en l'espace d'une ou deux générations, des valeurs qui animent une partie de la société européenne.
D'une part c'est la disparition des références à l'Antiquité Grecque et Romaine. La revanche de l'Europe du Nord sur celle du Sud n'est pas seulement économique, elle est culturelle.
D'autre part c'est la quasi disparition des thèmes religieux. C'est la naissance d'une peinture, profane, matérialiste, dont les thèmes sont : Le paysage, les moeurs de la vie en société, la nature morte, le portrait. La peinture du Siècle d'Or néerlandais est l' acte de naissance de la peinture que l'on appellera "Art Moderne".
A partir de 1815, une fois la paix revenue en Europe, et jusque vers 1950, en dates grosses et larges, c'est la période de l'Art Moderne. Dès l'époque romantique la peinture explose en une multitude de courants représentatifs de conceptions du monde et de valeurs extrêmement diverses. Globalement, et malgré les conflits très violents, l'Europe n'est pas soumise à une idéologie unique. La peinture montre cette diversité d'inspiration. Du romantisme au classicisme, du réalisme à l'expressionnisme, du symbolisme au surréalisme, du néo-raphaélisme au fauvisme, de l'art académique à l'impressionnisme, du figuratif à l'abstrait c'est une explosion de diversité, de recherches, d'innovations. Mais le passé européen n'est pas rejeté, ni moralement, ni culturellement, ni techniquement. L'Architecture montre aussi très bien cette diversité : c'est à la fois le temps de la Tour Effel, et l'époque de toutes les architectures historicistes : néo-grec, néo-romain, néo-byzantin, néo-roman, néo-gothique, néo-baroque. Un chant du cygne ?
A partir de 1950 la peinture européenne change : On le constate dans nos musées d'Art Contemporain.
Des questions se posent inévitablement :
Quelles valeurs de civilisation cette peinture contemporaine reflète ?
Quelles fidélités, et quelles espérances ?
Quelles beautés ?
Quelles significations, métaphysiques ou physiques, symboliques ou réalistes ?
Quelles croyances ?
Quelle vie pour aujourd'hui ou demain ?
ART, MIRROR OF THE VALUES OF A SOCIETY (2)
Art, the painting in particular, is a reflection of the spiritual and moral values of a society. A mirror of his worldviews, of its aspirations, its fears, of its doubts about the destiny of human, of society, of the universe.
The Egyptian paint allows to see the beliefs of the people in his time. It clearly shows the reflection of a well-balanced society, also shared a love of everyday life, that of the people and the elite, and the Hopes for the afterlife. Expectations that, contrary to what was written, were not reserved for the Pharaoh. We read the existence of a relatively free society, where women are very present, equal to men in all classes of society. Without going into details, the art of the civilizations of Mesopotamia, at the same time, does not have the same characteristics.
The art of the Chinese literati is a reflection of the Taoist and Confucian concepts of the world. It is significant that in immense landscapes, the human is always presented as an creature, acting, thinking, but almost insignificant. A Being among the ten thousand Beings. The first commandment is not to disturb the harmony of the universe. It is also clear that this art does not reflect the values of Chinese society as a whole, but a small minority.
Art, the painting in particular, shows that during Thousand Five Hundred Years (500-1500) Europe has built his society on the foundations of spirituality and morality Catholic and Orthodox. 1500 years this is roots. These roots can be completely forgotten, if the elite wants. And she wants. In the Middle East absolutely nothing has remained, after the Muslim invasions, of domination of the Greco-Roman civilization, although it had lasted, too, over a thousand years. But deep roots in the Middle East, were Semitic. They where not Indo-European. Greece and Rome were only a superficial graft.
The painting of the Netherlands Northern, Protestant, reveals the existence of a very clear rupture, and very fast, within one or two generation, of the values that animate a part of European society.
On the one hand it is the disappearance of references to ancient Greek and Roman. Revenge of northern Europe on the South is not only economic, it is cultural.
On the other hand it is the virtual disappearance of religious themes. This is the birth of a painting, secular, materialist, whose themes are: landscape, customs of social life, still life, portrait. The painting of the Dutch Golden Age is the birth of painting which will be called "Modern Art".
Since 1815, when peace returned to Europe, and until about 1950, in large and wide dates, it is the period of Modern Art. Since the romantic era, the painting explodes in a multitude of currents, representative of worldviews and values, extremely diverse. Overall, and despite the very violent conflicts, Europe is not subject to a single ideology. The painting shows the diversity of inspiration. From romanticism to classicism, from realism to expressionism, from symbolism to surrealism, from raphaélisme to fauvisme, from academic art to impressionism, from figurative to abstract, it is an explosion of diversity, research and innovations.
But the European past is not rejected, neither morally or culturally or technically. The architecture also shows very well this diversity: it is both the time of the Eiffel Tower, and times of all historicist architectures: Greek Revival, neo-Roman, neo-Byzantine, Romanesque, neo-Gothic, neo-Baroque. A swan song?
After 1950 European painting changed: This can be seen in our museums of Contemporary Art.
Any questions inevitably arise:
What values of civilization reflects this contemporary painting ?
What loyalties, and what hopes?
What beauty?
What meanings, metaphysical or physical, symbolic or realistic?
What beliefs?
What a life for today or tomorrow?