Alex Katz 1927 New York
Nu rouge Red Nude 1988
Musée Munich Brandhorst
Le Musée Brandhorst est un musée qui regroupe plusieurs centaines de tableaux d'artistes contemporains presque exclusivement sélectionnés par un couple d'amateurs, Udo et Annette Brandhorst. C'est donc une collection privée. Le visiteur retrouve en ces lieux, largement représenté l'art laid, absurde, provocateur, bâclé, triste, déraciné, obsessionnel, et artificiel, l'Art Mort qui s'étale habituellement dans les musées d'état de toute l'Europe. CY Twombly y est notamment abondamment représenté.
Mais il y a quelques exceptions avec notamment Alex Katz. Cet artiste, qui fait aussi partie de la collection Brandhorst, faisait l'objet d'une exposition comprenant beaucoup d'autres tableaux de provenances diverses en Europe. Au total une soixantaine d’œuvres. Alex Katz est un artiste figuratif dont on aimera ou pas les œuvres, selon les goûts de chacun, mais dont on s'étonne qu'il ne soit ni laid, ni absurde, ni provocateur, ni bâclé, ni triste, ni déraciné, ni obsessionnel, ni artificiel. Alex Katz utilise beaucoup l'esquisse, parfois à la limite de l'abstraction, mais il faut admettre que ses esquisses sont souvent pleines de poésies et suggestives. Ce n'est pas de la peinture jetée sur la toile en espérant qu'elle retombera bien. Quant à ses portraits.... c'est étonnant, mais ce sont bien des portraits, qui ne font pas immédiatement penser aux pires monstres infernaux de Jérôme Bosch, ceux du dernier cercle des Enfers. Ce ne sont pas les portraits quasi- photographiques de l'art hyper-réaliste du MEAM de Barcelone, l'interprétation stylistique de l'artiste est toujours très présente, mais elle est agréable. Il est certain qu'il est possible de confier son visage à Alex Katz sans craindre d'être horriblement défiguré.
Cet art est incontestablement créatif, il ne donne pas du tout une impression de déjà vu, de reproduction stérile de modèles anciens. L'artiste a un style personnel, très inspiré de "la peinture plate", cloisonniste, surtout dans ses portraits, mais il n'est pas emmuré dans la répétition de formules stéréotypées.
Alex Katz fait partie de ces artistes contemporains qui démontrent que l'art contemporain officiel n'est pas une fatalité mais une idéologie et une politique, et que les artistes courageux peuvent ne pas se plier aux commandements de l'anti-esthétique imposée par une élite de prétendus initiés.
The Brandhorst Museum is a museum that brings together several hundred paintings by contemporary artists almost exclusively selected by a couple of amateurs, Udo and Annette Brandhorst. So it's a private collection. The visitor finds in these places, widely represented the ugly, absurd, provocative, botched, sad, uprooted, obsessionnal, and artificial art, the Dead Art which is usually displayed in state museums all over Europe. CY Twombly is particularly well represented.
But there are some exceptions with Alex Katz in particular. This artist, who is also part of the Brandhorst collection, was the subject of an exhibition featuring many other paintings from various countries in Europe. A total of about sixty works. Alex Katz is a figurative artist whose works we may or may not like, depending on everyone's taste, but we are surprised that he is neither ugly, nor absurd, nor provocative, nor botched, nor sad, nor uprooted, nor obsessionnal, nor artificial. Alex Katz uses the sketch a lot, sometimes on the edge of abstraction, but it must be admitted that his sketches are often full of poetry and suggestive. It's not paint thrown on the canvas in the hope that it will fall back well. As for his portraits..... it's surprising, but they are indeed portraits, which do not immediately remind us of Jerome Bosch's worst infernal monsters, those of the last circle of the Underworld. These are not the quasi-photographic portraits of the hyper-realistic art of the MEAM in Barcelona, the artist's stylistic interpretation is very present, but she is pleasant. It is certain that it is possible to entrust your face to Alex Katz without fear of being horribly disfigured.
This art is undoubtedly creative, it does not give at all an impression of déjà vu, of sterile reproduction of old models. The artist has a personal style, very inspired by "flat painting", partitionist, especially in his portraits, but he is not enclosed in the repetition of stereotypical formulas. Alex Katz is one of those contemporary artists who demonstrate that official contemporary art is not a fatality but an ideology and a policy, and that courageous artists may not comply with the commandments of anti-esthetics imposed by an elite of so-called initiates.