Douala. Douala, capitale économique est la ville la plus peuplée du Cameroun et sans doute le point du pays que tout le monde visite. Entre autres par ce que le principal aéroport d'entrée depuis l'Europe est celui de Douala. Yaoundé, capitale de la nation, n'est pas si bien desservie, ne reçoit pas autant de visiteurs et son activité économique est moindre.
Arriver à Douala depuis l'Europe implique en général partir de Bruxelles (SN Brussels 3 vols par semaine, lun, jeu, sam, et un vers YAoundé les mercredis), Paris (AF, vols journaliers sur Douala, prix abusif, non recommandé), Zurich (Swissair, un vol hebdomadaire le mardi) ou Casablanca bien desservi depuis Paris(Avec Royal Air Maroc). On peut avoir des billets aller retour à partir de 650 Euros en passant la nuit du samedi à Douala. â partir de ce prix...n'importe quoi. A:F: demande sans broncher 3.000 Euros.
L'aéroport de Douala est sans doute un aéroport énormément malcommode. En premier lieu au lieu des habituels fingers auxquels nous sommes trop habitués, il dispose de galeries à la longueur infinie depuis les pistes vers le bâtiment principal où on lieu les formalités. Ceci oblige à traîner ses valises (Si vous avez eu l'heureuse idée de ne pas les enregistrer, à moins que vous désiriez passer plusieurs jours au Cameroun obligé de s'acheter de la brosse à dents aux caleçons) par les galeries et les escaliers de montée, de descente, pendant un quart d'heure. Avant le contrôle de police il faut passer celui de vaccination où l'on montre le petit carnet jaune. Le fonctionnaire du ministère de la santé (reconnaissable à sa blouse à-la-.couleur-indéfinie-mais-qui-fut-blanche) introduira un papier photocopié de la taille d'un timbre poste découpé à la main qui vous autorise l'entrée (Théoriquement l'entrée est impossible sans le carnet de vaccination. Mais en cas de manque un bon pourboire permet l'entrée dans le pays que vous ayez la lèpre, le Sida ou un acné grave, no problem, nous sommes en Afrique...).
LA récupération des bagages est un vrai chaos car il est curieux que 15 personnes par passager sont indispensables dans la zone bagages: douaniers, flics, employés, porteurs à vocation et parents au quatrième degré des passagers. Si vous voulez vous faire porter (bagages, malade à la sortie) l'offre est variée. Un peu de bon sens cependant si vous ne voulez pas qu'on la vous enlève au lieu de la vous porter.
Une fois le bagage en main avec chance et patience, le passage de la douane sera simple en étant étrangers mais non exempt de difficultés physiques: les parents, les voyageurs, les malotrus de tout poil, valise, chariots etc tout le bazar essayent tous de sortir au même moment par une porte a un seul battant. Il faut jouer des coudes et supporter pendant quelques instants les attouchements non avenus, les senteurs et les bousculades au sein de la chaleur torride dont nous gratifie la zone côtière équatoriale (Si je me souviens bien la moyenne des Max à Douala avoisine les 29ºC et il pleut avec application même en dehors de la saison des pluies).
Sortis à l'extérieur si personne ne vous attend, personnel de l'agence, nevette de l'hôtel, ami ou relation...il faudra prendre un taxi. L'offre est abondante et l'aéroport à 15 min du centre ville.
Quelques recommandations pratiques concernant les logements, la restauration et la vie nocturne pour un court séjour à Douala.
Il s'agit d'une ville qui n'a pas grand chose à offrir du point de vue touristique. Il n'y à pratiquement pas de monuments significatifs mis à part une ou deux résidences de sultans et chefs tribaux. Un des lieux "d'intérêt touristique" auquel on emmène les visiteurs est la cathédrale...on peut parfaitement s'en passer. Les proches alentours de Douala par contre ne manquent pas d'attraits mais ce sera l'objet d'un autre avis...un autre jour.
LOGEMENT: ma recommandation, malgré le prix, est le Méridien car l'autre hôtel de catégorie internationale, le Hilton, est encore plus cher (Et le Méridien coûte 220 Euros la nuit sans petit déjeuner). Près du Méridien il y a le Hawa, géré par le Ministère du Tourisme et donc un désastre, mais 4***. Pas très loin se trouve un Ibis qui peut être une bonne seconde option. L'Acqua palace, très au centre et très recommandé par les tour opérators (Qui doivent y trouver des marges plus succulentes qu'au Méridien ou à l'Hilton) n'est pas recommandable. Crados, service déficient et en plein dans la prostitution nocturne qui foisonne au centre ville avec sa cohorte de soûlards, malfrats et maquereaux.
RESTAURANTS: Daouala présente une offre très variée. Camerounais, sénégalais, chinois, japonais, français, libanais...etc qui permettent de choisir d'après l'humeur du jour. LA qualité, comme partout ailleurs, va de l'imprésentable à l'excellent. Tout dépend de la main qui tient la cuisine et le mieux est de se laisser guider par un connaisseur du coin de bon goût.
Pour faire une recommandation je parlerai du SENAT, un restaurant à spectacle tenu par un breton dont la jeunesse surprend (Encore plus quand on apprend qu'il tient la maison depuis 10 ans. Il a du commencer adolescent). Ils ont un pizzaiolo de première classe et la pizza est sans doute le meilleur plat du coin avec les entrées (Quiche aux asperge et au saumon fumé sans pareil). LA qualité de la viande n'est pas à la hauteur (Impossible de trouver du boeuf qui n'ai pas l'air congelé) et les poissons trop faits ne seront pas du goût de ceux qui apprécient le poisson.
Ce qui est vraiment bien au Sénat c'est le spectacle. Un groupe de batteur, claviers (Aveugle comme il se doit), basse, guitare, trompette et trombone à coulisse auquel s'ajoutent au cour de la soirée un flûtiste belge et deux chanteurs camerounais. Tous sont vraiment bons et la musique variée. Standards US version jazzi, hits français du moment et musique camerounaise (Makossa principalement) et congolaise (Soukous). LA salle est petite, les chanteurs ont la pêche et tout cela devient vite torride à l'aide de l'ingestion de boissons alcoolisées. Ah oui...les serveuses du Sénat sont des canons. BAr Coyote? Bah!
VIE NOCTURNE: comme beaucoup de villes africaines Douala est le paradis de la crapule. L'offre est infinies et variée: cabarets, boîtes en tout genre, strip tease (ethnique ou non, pour touristes et non touristes...on se croirait à Vegas sans les néons), de Lap Dance (Le beau monde jeune de Douala raffole de Lap Dance) etc...tout le centre ville, autour du Hilton et de l'Acqua Palace regorge de salles.
Ma recommandation par le niveau de sécurité, l'équipement et le genre de clientèle est le Royal Club. Ouvert de 22h à 6 h du mat. il passe principalement de la musique africaine et les hits dance internationaux à la mode. Dispose d'un service attentionné qui vous escorte de la porte de la salle vers une place libre, s'il y en a.
Le Royal Club ne se distinguerait en rien d'une boîte de nuit européenne si ce n'était par le fait que 90% des nanas sont superbes et, autant que juger je puisse, les mecs sont à la hauteur, une proportion que l'on retrouve difficilement chez nous sauf sur une vidéo de hip hop piscine.
Je fais ici un aparté pour éviter des pertes de dents. En Afrique centrale le volume de l'espace vital privé des personnes et le degré de cette privacité sont différents. C'est à dire que si une vénus d'ébène frotte avec insistance son postérieur sur le vôtre en dansant, si sa poitrine plantureuse choisi de se poser au plein centre de votre visuelle a 20 cm ou si au cours d'une conversation anodine on vous pose la main sur la cuisse cela ne VEUT PAS DIRE que on s'insinue, ni que on va coucher...Sûrement la Vénus a son Adam pas trop loin et toute proposition malvenue ou, encore pire, prendre la fille pour ce qu'elle n'est pas pourrait très mal tourner. C'est très simple: si l'intérêt existe on vous le dira.
Autre recommandation: en quittant la place utiliser de préférence les taxis "de la maison". Souvent les courses nocturnes à Douala se terminent dans un endroit obscur où l'on vous libère du superflu.